Search form

Newsletters

Related blogs to Iván Martín

Guerre aux migrants…et à leurs concitoyens: La limitation du nombre des visas français accordés aux citoyens des pays du Maghreb franchit une ligne rouge

Iván Martín | Posted : September 30, 2021

Les faits ont été largement relayés par la presse : le mardi 28 septembre, le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, confirmait sur le plateau de la chaine de télévision Europe 1 la décision de réduire « drastiquement » le nombre de visas accordés aux citoyens des pays du Maghreb (pour la Tunisie un 30% et pour le Maroc et l’Algérie du 50% par rapport aux chiffres de 2020, déjà très bas à cause de la pandémie). Le porte-parole a expliqué cette décision par le fait que ces pays « refusent » de réadmettre leurs ressortissants et livrer de laissez-passer consulaires à des migrants ayant fait l’objet d’ordres de quitter le territoire (OQT) français. Et de poursuivre : « à partir de là, on a eu un dialogue avec certains pays du Maghreb, puis des menaces. Et aujourd’hui on met ces menaces à exécution" (sic).

Europe: Time for Intergenerational Solidarity… with the Young

Iván Martín | Posted : March 05, 2021

For the last 70 years, the social order in Europe has been based on the concept and practice of inter-generational solidarity. The welfare state granted every citizen, in addition to education and universal health services (and dependency care when needed in the most advanced welfare states), an old-age pension, which ensures that older generations do not suffer a huge income loss when retiring from work and are protected against insecurity. Population aging means that now, according to official statistics, over one quarter of EU residents—26.5% or almost 120 million people—receive some type of pension, old-age pensions in three-quarters of cases.

La disparition de DG DEVCO : mauvais temps pour la coopération internationale au développement

Iván Martín | Posted : January 18, 2021

La crise sanitaire a porté un coup dur au modèle de la coopération internationale au développement par projets, la modalité la plus répandue. Finies (ou presque, ou en tout cas mutées à des modalités de télétravail) les myriades de gestionnaires de projets et d’experts internationaux et nationaux pour des missions de formulation, d’assistance technique, d’évaluation. Plus possibles les formations, les séminaires, les consultations avec la société civile, les dialogues régionaux, les voyages d’étude. Le business model d’une grande partie de la coopération semble compromis et une réorientation s’impose. En même temps, une opportunité pour repenser l’ensemble du système d’aide au développement émerge. Mais, depuis les années 1960, la coopération par des projets a la peau dure, malgré toutes les critiques sur son efficacité et son efficience (et surtout sur son impact sur le développement). Et il n’est pas à exclure qu’elle revienne avec force une fois la pandémie maitrisée…mais probablement à une échelle réduite.

L’Union européenne approuve son budget face à la crise : « Eppur si mouve »

Iván Martín | Posted : December 18, 2020

Avec du suspense jusqu’à la dernière minute, comme l’Union européenne (UE) aime le faire, le 10 décembre 2020 le Conseil européen a finalement donné son accord pour le budget de l’Union 2021-2027 (1,8 milliards d’euros[1]) et du Fonds de récupération et de relance pour faire face aux conséquences économiques et sociales de la Covid-19 dans les pays de l’UE. Le Fonds répartira entre les États membres 750 milliards d’euros entre 2021 et 2023 (sous le nom de « EU Next Generation »), 360 milliards sous forme de subventions et le reliquat sous forme de crédits remboursables. Ainsi, pour un pays comme l’Espagne, qui recevra 140 milliards d’euros, le montant total sera de 1.000 euros par habitant et par an pour les trois prochaines années. Les Chefs d’Etat et de gouvernement ont ainsi sauvé l’accord auquel ils étaient parvenus le 21 juillet 2020 à l’aube, après une réunion de cinq jours (et leurs nuits), mais qui était par la suite bloqué par la Hongrie et la Pologne, qui n’apprécient pas la « conditionnalité démocratique » attachée au Fonds de récupération et de relance, une clause permettant aux institutions communautaires d’entamer une procédure de suspension des fonds si elles détectent des dérives dans l’état de droit dans un de ses États membres (la clause a été maintenue, même si elle tardera à  être appliquée). Le 17 décembre, le Parlement européen a approuvé définitivement le nouveau paquet financier (par une grande majorité de 548 sur 695 voix dans l’Europe politiquement polarisée).

Maelstrom du Coronavirus : l’impact sur les Marocains résidant en Espagne

Iván Martín | Posted : March 30, 2020

Depuis le 12 mars, les frontières et les communications aériennes, maritimes et terrestres entre l’Espagne et le Maroc sont fermées à cause de la crise du COVID-19. Mais au-delà de la fermeture transitoire des frontières, la crise sanitaire, doublée de la crise économique qui se laisse déjà ressentir en Espagne, aura un fort impact sur un million de ressortissants marocains résidant en Espagne. Au 1er janvier 2019 (derniers chiffres officiels disponibles), leur nombre était de 812.412, auxquels il faut ajouter un peu plus de 250.000 Marocains qui ont acquis la nationalité espagnole depuis l’an 2000.

Maelstrom du Coronavirus : l’Europe à l’épreuve

Iván Martín | Posted : March 22, 2020

“L’Europe n’existe pas. Je le sais bien, car j’y habite ». Cette boutade d’un européiste convaincu, comme l’écrivain espagnol Manuel Vazquez Montalbán, décédé en 2003, reflète bien le sentiment de beaucoup d’Européens devant le manque de réaction de l’Union européenne dans les premiers moments de la crise du coronavirus.

Pages

Revenu universel de base : une réponse à la crise du Coronavirus au Nord comme au Sud

Larabi Jaidi | Posted : April 21, 2020

Parmi les questions débattues dans les milieux de la décision économique et de la réflexion académique, dans les pays du Nord comme dans les pays du Sud en développement, en ce moment d’arrêt économique et d’accélération de l’histoire, un thème a ressurgi avec force : celui du revenu universel de base, le transfert inconditionnel, sur une période donnée ou de façon permanente, d’un montant d’argent par l’État à tous les citoyens qui répondent à une série de critères d’éligibilité simples (notamment en matière de revenu). Même les tenants de l’orthodoxie économique, comme le journal économique anglais le Financial Times, qui a fait campagne depuis longtemps contre cette idée, a réajusté sa position : dans deux éditoriaux du 3 et du 7 avril, il se prononçait en faveur d’un outil de ce type pour faire face à la crise et venir en aide, notamment aux personnes en auto-emploi. Il en est de même du Vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) et du conservateur espagnol Luis de Guindos, qui demandait un « revenu universel d’urgence » comme réponse temporaire à la crise.

Pages